Rapaces et Cerfs, nouvelles victimes du trafic d’animaux

Au Royaume-Uni, une toute nouvelle forme de braconnage prend corps ces dernières années.

Cerfs et les rapaces, premières victimes

Les premiers cas remontent il y a un peu plus d’un an. En octobre 2013, la police de Devon, dans l’ouest de l’Angleterre, découvre dans une forêt une dizaine de têtes de cerfs décapités dans des sacs plastiques. Faits étonnant, les bois ont disparu. Simon Pope, de l’association World Animal Protection, soupçonne un trafic à destination de la Chine, où les bois seraient notamment utilisés dans des préparations médicinales. Le braconnage de cerfs et biches est aujourd’hui de plus en plus répandu, dans toute l’Europe, et surtout autour des périodes de Noël. 

Mais l’association met également en évidence un autre trafic international, celui des oiseaux de proie. Les œufs de faucons pèlerin (animal protégé), par exemple, sont irrégulièrement cueillis dans les nids du Pays de Galles et rapporté illégalement en Moyen-Orient, notamment à Dubaï, à de riches hommes souhaitant chasser avec eux, ou simplement agrémenter leurs villas. Mais sont aussi concernés les vautours, aigles et autres milans.

Lutter contre le braconnage

Si de nombreuses mesures sont prises contre l’importation illégale d’animaux (morts ou vivants) en Europe et Outre-manche, rares sont celles qui protège les animaux occidentaux contre l’exportation massive vers les marchés lucratifs de l’Asie et du Moyen-Orient.
Or, s’il sont moins connus que ceux de cornes de rhinocéros ou de défenses d’éléphant, ces trafics d’un nouveau genre ne sont pas moins dévastateurs. De plus, loin d’être uniquement des cas isolés de petits chasseurs sans permis, les faits sont aussi à l’initiative d’importants gangs organisés, brassant de grosses masses d’argent sale.