Si une voiture électrique émet 0 g de carbone, la fabrication de la batterie et l’extraction du lithium, présente des risques pour l’environnement. Cela remettrait-il en doute l’avenir de l’électromobilité ? Voici les détails.
Qui sont les plus grands producteurs de lithium ?
Parmi les plus grands producteurs de lithium en 2022, on compte :
• l’Australie avec 61 000 tonnes ;
• le Chili avec 39 000 tonnes ;
• la Chine avec 19 000 tonnes ;
• l’Argentine avec 6 200 tonnes ;
• le Brésil avec 2 200 tonnes ;
• les USA avec 2 000 tonnes ;
• le Zimbabwe avec 800 tonnes ;
• le Portugal avec 600 tonnes.
L’Australie est le 5e producteur mondial de lithium, il dispose d’une réserve de 7 900 000 tonnes. Ainsi, avec ce rythme de production, ce pays aura épuisé ses gisements après 14 ans. Ipso facto, la réserve mondiale de lithium pourrait être inférieure à la demande.
Pourquoi le prix du lithium ne cesse-t-il d’augmenter ?
Le lithium est indispensable pour la fabrication des batteries, un élément clé de l’automobile de demain. Si en 2020, le prix de la tonne de lithium était à 8 000 dollars, en 2023, il a atteint 86 000 dollars. La raison de cette hausse de prix est l’impossibilité de combler la demande mondiale. Selon les analystes, la demande en lithium pourrait atteindre 1 000 000 de tonnes en 2025 et augmenter jusqu’à 2 millions de tonnes en 2030. Or, en 2022, la production mondiale a été totalisée à 132 000 tonnes. Ainsi, une crise peut se profiler à l’horizon pour l’industrie du lithium.
Pourquoi l’exploitation du lithium constitue-t-elle un danger pour l’environnement ?
Cette hausse importante de demande implique une augmentation de l’exploitation au niveau mondial. Or, la pollution qu’engendre l’extraction du lithium demeure conséquente. Effectivement, il nécessite beaucoup d’énergie, d’eau et de mains-d’œuvre. Selon les études, la fabrication d’une batterie représente 35 à 41 % de l’empreinte carbone du véhicule électrique. De même, la production d’une voiture électrique rejette plus de CO2 que celle d’une thermique. Tout cela remet en cause l’avenir de l’électromobilité.